Résumer le concept de science participative n’est pas une mince affaire, en témoigne le nombre d’expressions permettant de le décrire, on retrouvera notamment «engagement communautaire», «science citoyenne» ou encore «recherche participative» ou en anglais «citizen science», «collaborative science», «public engagement», «participatory research» ou encore «crowdsourcing», etc.
Si on tente tout de même de le résumer en une citation, j’utiliserai celle-ci :
« L’union fait la force »
Sciences participative et design thinking
L’idée de la science participative est d’utiliser la force d’un groupe pour obtenir plus de moyens. La force du groupe, c’est son nombre. Il n’est pas nécessaire que le groupe soit composé uniquement d’experts, bien au contraire, on retrouve dans la définition même des sciences participative le caractère non-scientifique des participants
Des individus non-scientifique qui font de la science ?
Oui, mais pas seulement. Dans un projet de science participative, il faut un garant qui assure que la démarche scientifique soit respectée.
Même si tous les domaines scientifiques sont concernés, les plus friands de science participative sont :
- l’agriculture et l’écologie
- l’environnement
- les sciences sociales
- la biologie
- la santé
Source : Rapport du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Février 2016
Les actions demandées aux membres du groupe peuvent être de différentes natures et peuvent nécessiter plus ou moins d’engagement. En voici quelques exemples par ordre croissant d’engagement.
- Participation « automatique » : Il s’agit ici d’utiliser les données émises par les individus sans changer leurs habitudes. Par exemple, on peut utiliser les données vidéos d’un événement pour effectuer des recherches en Psychologie des foules. Accepter les CGU de votre téléphone est déjà un acte d’adhésion à un programme de science participative. En effet, vous donnez ainsi des données sur l’utilisation de votre smartphone qui seront utilisées dans un processus de recherche, d’analyse des usages et d’améliorations.
- Mise à disposition de ressources informatiques : Pour ce cas, l’individu a simplement besoin de laisser son ordinateur ou smartphone allumé et d’autoriser les équipes de recherches à utiliser la puissance de calcul de ce dernier lorsqu’il n’est pas utilisé. C’est sur ce principe par exemple que le projet SETI@home a été mis en place et permet de rechercher la présence d’intelligence extraterrestre pendant que vous dormez et que vous n’utilisez pas votre smartphone.
- Un peu plus engageant, on trouve des projets dans lesquelles il est nécessaire de s’équiper de matériel particulier. C’est par exemple le cas du projet d’Unistellar qui vend des télescopes à vision amplifiée au grand public. Une fois le télescope installé chez soi on peut en profiter de manière autonome. Ce télescope à la particularité d’être relié à une application mobile permettant de se diriger vers une étoile automatiquement et de capturer les images. Un partenariat avec l’institut SETI a été mis en place afin de permettre aux scientifiques souhaitant observer un phénomène particulier d’utiliser le réseau de télescopes pour obtenir des données en provenance de différentes régions du monde
- Aide à la classification : Le participant peut également être sollicité pour du tri de données, dans ce cas il reste alors derrière son ordinateur et doit effectuer des tâches plus ou moins répétitives. Étant donné que ces tâches n’ont, en général, pas de grande plus-value, il n’est pas rare que l’expérience de classification soit ‘gamifiée’ comme c’est le cas du célèbre projet Foldit qui permet notamment aux utilisateurs d’aider les chercheurs à combattre le VIH.
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RÉFÉRENCES
- http://www.sciences-participatives.com/Rapport
- https://usbeketrica.com/article/top-10-des-projets-de-science-participative